Sortie hivernale 2023 (tir à l’arc)

Sortie hivernale du 18 mars 2023 à Tavannes, chez nos amis de “Arc & Forêt Tavannes”

Comme chaque année, cette sortie se déroule par n’importe quel temps et est ouverte à tout les membres. Il y a quelques années, j’avais eu l’occasion de pratiquer à une telle initiation et c’est pourquoi je me suis approché de mon ami Cédric Clémence dit le Peun que je connais…. ma foi depuis très longtemps.

Il a été de suite partant pour m’organiser tout ça en fonction de mes désidératas. Finalement, c’est avec 12 personnes (dont un non membre mais qui est le papa de Yohan Dianez) que nous nous sommes retrouvés à Tavannes, et pour être plus précis, sur le plateau d’Orange. Naturellement et comme l’a très justement souligné “Le Peun” et “Volvo” (j’y reviendrai), c’est plus sympa en été car l’activité peut être pratiquée en forêt. Pas grave, bien au chaud dans la cabane en plein hiver, c’est pas mal aussi.

Petite surprise de la part du Peun, il s’était adjoint les services de Jean-René alias “Volvo (voilà, j’y suis venu) pour le déroulement de cette activité. “Volvo” s’est chargé de nous expliquer l’arc à travers les âges. Et non, l’homme n’est pas né avec un arc entre ses mains. Nous avons donc voyagé dans la préhistoire et “Volvo” nous a expliqué que l’homme a commencé par devoir chasser pour se nourrir et ce, en allant se battre mano à mano avec le gibier. Naturellement cela n’allait pas sans danger. C’est pourquoi il a cherché un moyen d’augmenter cette distance entre la proie et l’homme pour ne pas effrayer le gibier mais également pour se mettre à l’abri en cas de charge. C’est donc avec une sagaie (voir image ci-dessous mais pour ceux qui ne voient pas bien les images, c’est une sorte de flèche version XXXXXL). Mais les hommes ont remarqué que c’était difficile de lancer au loin cette sagaie et dans leur grande intelligence, ils ont inventé un prolongateur de leur bras afin d’augmenter la distance de jet. Le propulseur était né. Pour la bonne bouche, “Volvo” en fabrique personnellement. Pour en revenir au propulseur, cela s’est avéré tellement efficace que le record du monde se situe à 280 m. “Volvo”, afin de prouver ses dires s’est amusé à lancer une sagaie au moyen du propulseur et, ma foi, je n’aurais pas voulu me trouver à la place de la cible car c’est parti tellement vite que je n’ai entendu que le bruit de la sagaie qui se plantait dans cible.

Mais bon, et l’arc dans tout ça. Et bien l’arc a finalement supplanté la sagaie et a été utilisé au moyen-âge principalement par les français et les anglais. Avec plusieurs milliers d’archers par bataille, il pleuvait des flèches comme des hallebardes (mais restons concentré sur nos flèches… euh nos arcs). Les anglais ont fini par être les kings dans le domaines, les français s’étant retiré plus vite dans les canons et les mousquets à l’apparition de la poudre noire. De ce fait, toutes les normes (poids, distance, noms des arcs, etc…) sont en anglais. La puissance d’un arc se mesure en “livres” soit la tension qui est exercé sur la corde qui était à l’origine en boyau. On trouve donc des arcs entre 16 et 180 livres. J’ai testé pour vous (comme tous les participants mais comme c’est moi qui écrit l’article, je vais dire je. Enfin moi quoi). Donc, je (ndlr: voilà) me suis lancé dans les différents tests. A 16 livres, c’est plutôt mou (facile à tendre et cela ne va pas très loin) et après j’ai testé du 34 livres et là, franchement, difficile de viser tellement l’arc tremble car il faut une force herculéenne pour tendre un arc pareil. Naturellement j’ai interpellé “Volvo” et ses 180 livres et il m’a répondu qu’un tel arc était utilisé avec les pieds et les deux mains par les anglais. Mais que lui se servait d’un arc de 60 livres. Moi je m’incline avec mes 24 livres. Bravo l’artiste. “Volvo”, toujours modeste, m’a dit que cela venait avec l’entraînement et Cédric a renchéri en me disant que le tir à l’arc ne se pratiquait pas forcément au tir de précision mais au tir instinctif, art qui se pratique au sein de la société. On vise vite et de cette manière, c’est moins pénible car plus rapide de tenir l’arc bandé (non, aucun commentaire à ce sujet). Pour en revenir à l’arc, il avait un avantage non négligeable par rapport aux mousquets et c’est… c’est.. voilà tu ne sais pas ! Ben il fallait venir !!!! Je rigole; ben l’archer pouvait tirer en cloche et avait une cadence de tir beaucoup plus rapide que les mousquet qu’il fallait recharger par le canon. A titre d’exemple, un archer de l’époque pouvait décocher 10 flèches en 30 secondes (on fait tout de suit moins le malin avec son mousquet, n’est-il pas ?). Est venu ensuite l’arc muni de poulies et enfin un arc avec des poulies et des parties de métal qui permet d’avoir l’arc tendu (et oui, je peux aussi utiliser des synonymes) sans le moindre effort. Le record du monde de distance pour un arc de type Compund est de 1’500 mètres. Concernant la pointe de la flèche, elle a également évoluée au fil du temps. Passant de l’os au silex pour terminer par une pointe en fer. La queue de la flèche est ornée de 3 rangées de plumes et sont particulièrement sensibles à la pluie. Quand au corps de la flèche, du bois au carbone, on constate également un grand changement. Tout comme les arcs en bois (je vous fait grâce des différentes sorte mais une combinaison de bois est idéale) au ars en métal. Il nous a bien été précisé qu’il ne fallait pas lâcher la corde sans flèche sous peine de casser l’arc. Tout comme l’arbalète, le bestiau ne supporte pas le tir à vide. Pour terminer la présentation, on nous a dit que les concours se déroulaient à environ 18 mètres (je vous fait grâce des inchs et des pouces) et consistait à tirer 60 flèches. Non content de lâcher 60 coups, la plupart des meilleurs arrivaient à 600 points (60 flèches, 10 points le coup… je vois que tu suis, c’est bien). Il fallait donc les partager avec les coups profonds marqué “x” sur le carton.

Mais trêve de discussions, passons à la pratique. Naturellement, pour des novices, on a avancé vers…. plus près des cibles pour être certain de toucher (non, pour les mauvaises langues nous n’étions pas à bout touchant). Donc on a commencé et ce n’est pas aller très long avant que l’on entende un bruit de casse (merci la RC du club. Non, je rigole et en plus on est le 1er avril). C’était le Président qui, petit comme il est, a réussi, après avoir tendu la corde (je n’utiliserai plus le premier mot, je sais que ça vous fait sourire) a envoyé sa flèche et l’arc, en se détendant, a heurté le plafond ce qui a endommagé l’arc. Pas rancunier pour un sous, il a pu continué mais au deuxième choc, ils lui ont demandé de reculer de 10 centimètres et de tenir son arc penché. Leur Président, Florian, s’est joint à nous pour la partie concours dont votre serviteur a terminé deuxième. Je ne me souviens plus trop du nom du premier mais je crois qu’il a été éliminé pour avoir endommagé un arc. Avec deux points de pénalité, j’étais donc en tête du concours avec 43 points. Sur protêt, les points ont été rendus à Vincent qui a pu se pavaner dans le stand (non, on n’avais pas de plume pour lui). La petite Catherine a terminée 3ème.

Petit apéro offert par le club et nous nous sommes dirigés, tous, vers le Don Marcello sis à Tramelan pour un souper à la carte qui la aussi, a été offert par le club. Décidément, très généreux ce club (nan, je ne vise personne).

Merci à tous et toutes d’être venu et d’après les échos, cela a été très apprécié comme sortie et en bas de l’article, vous trouverez une pub pour nos amis tavannois et leur activité de décembre dont j’invite tout un chacun à participer à cette gigantesque manifestation.

Une pensée également à Raymond qui était au fond du lit et Jacky qui n’a pas pu tirer à cause de ses mains. Tout comme Madeleine qui s’est contentée de regarder, tous deux ont eu du plaisir à participer.

A bientôt et gazzzzzzzzzzzzzzzz !

Glausy

Les participants (tri par moi)

Madeleine

Yohan et son papa Daniel

Céline et votre serviteur

Vincent et Martine

Catherine

Sybille et Alex

Mathias

Jacky

Le parcours